Journée du souvenir Trans

Jeudi 20 novembre
Chambéry - Place du Château
19:00

Nous vous invitons à commémorer le TDoR (jour du souvenir trans) ce jeudi 20 novembre à 19h, place du château.

Il y aura un temps de prise de parole animé par des membres de l'OST et un temps de prise de parole libre pour les personnes qui souhaitent intervenir.

Une boisson chaude offerte sera disponible.

Chaque 20 novembre depuis 25 ans, les trans se rassemblent de par le monde pour se recueillir et commémorer la mémoire de celles et ceux mort·es de la transphobie et de la transmisogynie, tuées, suicidées, mortes de leur conditions de santé précaire ou d’overdose.

La transphobie régit nos existences : elle nous exclut du travail, du logement, de
l’espace public, du cercle familial. Les médecins nous refusent l'accès aux soins de
transition, les administrations nous méprisent. Comme toujours, les plus touché·es
sont les femmes, les non-blanc·hes, les sans-papiers, les psychiatrisé·es, les tox et les
travailleuses du sexe. Cette marginalisation est la cause de mauvaises conditions de
vie, de craintes de mises à la rue, qui poussent au suicide et rendent encore plus
vulnérable aux agressions. Dans l’impunité et l’indifférence générale.

En 2025, l’Assemblée Nationale vote la loi fin de vie, premier pas vers un droit
institutionnalisé à tuer les handicapé·es. Elle criminalise toute opposition possible à un choix motivé par les manques dans la santé, la pression sociale et la misère, avant de présenter un budget assassin qui augmente les franchises médicales et s’attaque à l’ALD.

Assimilation ou destruction : la bourgeoisie progressiste nous laisse encore le choix, se servant de la psychiatrie comme outil de contrôle de nos existences. Mais sa frange la plus réactionnaire est déjà au travail pour réduire autant que possible le droit à transitionner des mineurs.

Qu’ils nous acceptent ou pas, trans prolétaires et trans des quartiers populaires, nous voyons nos parents se casser le dos toute leur vie pour mourir à peine arrivé à la retraite, nos frères se faire tuer par la police ou passer des années en prison, et nos sœurs subir la double exploitation. Une répression de plus en plus violente quand les gouvernements se succèdent avec toujours plus de mesures racistes et islamophobes, quand ils ne sont pas occupés à faire la guerre aux peuples colonisés par la France, comme en Kanaky, ou à soutenir le génocide en Palestine.


Depuis l’arrivée de Trump, l’administration américaine met en place l’éradication des trans, d’abord par exclusion visée des femmes trans et intersexes des clubs sportifs et des trans de l’armée, puis en effaçant l’existence des trans en inscrivant dans la loi une différence immuable entre femmes et hommes et en refusant l’autodétermination. Elle envoie nos sœurs dans des prisons pour hommes, avec interdiction de suivre tout traitement hormonal, là bas, où elles subissent des agressions sexuelles et des humiliations publiques de manière organisée.

L’ensemble du mouvement social se doit d'affirmer et d’appuyer concrètement son
soutien aux trans.

Partout où les attaques contre les droits trans ont lieu, s’en suivent des atteintes aux
droits reproductifs et aux droits des femmes en général. Les 22 et le 25 novembre, les femmes appellent à se mobiliser contre les violences sexistes et sexuelles.

Nous appelons à un renforcement mutuel de ces deux mobilisations d’hommage et de lutte et à la prise en compte partout de la revendication du droit à une transition libre, à tout âge, gratuite, sans psys ni juges, qu’importe la nationalité, avec ou sans papiers.

Faisons de cette journée un moment de recueillement et d’hommage pour nos sœurs, frères et adelphes mort·es de la transphobie et la transmisogynie. Faisons aussi de cette journée un moment de lutte contre la bourgeoisie raciste, sexiste, validiste et hétérosexuelle qui nous opprime.

Nous appelons à des rassemblements partout en France le jeudi 20 novembre.


Publié le : 16 novembre 2025 21:56
OST Chambéry