Le mensuel CQFD lance sa campagne de dons

Pourquoi CQFD a besoin d'aide ?

Dur, dur, la vie de média indépendant… CQFD en sait quelque chose. Depuis plus de vingt ans, ce journal de critique et d’expérimentation sociales, fabriqué à Marseille et distribué chaque mois en kiosques(1), trace sa route à contre-courant. Sans pub, sans actionnaire, sans subventions publiques. Autant dire qu’on rame en eaux troubles, et qu’on a déjà bravé plus d’une tempête.

Mais cette fois, la houle est forte. Très forte. Le papier explose, les diffuseurs s’effondrent, les kiosques ferment, les aides à la presse profitent aux géants du secteur, souvent ceux-là mêmes qui possèdent déjà des banques, des chantiers navals ou des chaînes de télé. Résultat : les journaux indépendants comme le nôtre se retrouvent au bord du naufrage.

Oui, on en est là : le soutien ou la clé sous la porte.Pas de mécène milliardaire à l’horizon, pas de “plan de com” pour séduire les investisseurs. On ne sait faire qu’un truc : écrire librement, en toute indépendance, sur les luttes sociales, les inégalités, la débrouille, la beauté et la rage du monde.

CQFD vit presque exclusiement grâce ses lecteurs et lectrices : de leurs ventes, de leurs abonnements, de leurs coups de main. En moyenne, entre 800 et 1 800 exemplaires partent chaque mois en kiosques, 2 000 par abonnement, et quelques centaines circulent de la main à la main. C’est à peine s’il s’autorise une petite subvention de temps en temps (celle d'Un Monde par tous) tout en ne crachant pas sur les contrats aidés quand il s’en présente un.

C’est peu, mais c’est ce qui nous fait tenir. Et aujourd’hui, on a besoin d’un sursaut collectif pour continuer à faire exister une presse libre, populaire et radicalement politique

(1) À Chambéry retrouvez le à L'Insolente