La sortie du livre de Dora M. et Marguerite S. est une attaque de plus envers les personnes trans sous couvert de vouloir "protéger les femmes". Ces terfs (Trans-exclusionary radical feminist) ne protègent rien ni personne si ce n’est l’ordre établi. Il n'y a rien de féministe dans un discours transphobe, misogyne, homophobe, xénophobe et complotiste qui met en danger des personnes, instrumentalise les corps, lutte contre le droit à l'autodétermination ainsi que contre les droits reproductif et essentialise les organes génitaux. C'est même tout l'inverse. Lutter contre les rares droit des personnes trans c'est servir l'extrême droite et le système oppressif qui nuit à toutes les minorités. La lutte féministe ne peut se faire sans une ligne claire contre la transphobie, cela avec des prises de positions fermes face à toute attaque réactionnaire de l'extrême droite qui se cache derrière un verni violet pour agir.

La sortie de ce livre s'accompagne d'un projet de loi (déposé par la députée LR Jacqueline Brinio, anti-féministe, connue entre autre pour son opposition au mariage pour tous•tes ainsi qu'au droit à l'IVG) visant à interdire les transitions sociales et hormonales aux mineur•es. De nombreux•ses "expert•es" ont été consulté •es pour ce projet de loi, comme "l'observatoire de la Petite Sirène", qui est un collectif découlant de la manif pour tous et proche de l'extrême droite catholique ultra conservatrice. Le gouvernement a également invité Dora M. et Marguerite S. comme si elles avaient une quelconque légitimité pour prendre décision sur la vie de mineur•es transgenres.

Le projet de loi veut imposer :

- L'interdiction des transitions médicales pour les mineurs, c'est à dire l'interdiction de la prise d'hormones, de bloqueurs de puberté (dont l'effet est réversible). Mais également l'interdiction des chirurgies de réassignations sexuelles sur les mineurs, déjà inaccessibles aux personnes trans mineurs, cette proposition est complètement absurde, c'est simplement une nouvelle panique morale de l'extrême droite. Les seules opérations chirurgicales de réassignation sexuelle pratiqués sur des mineur•es sont celles sur les personnes intersexes. Des opérations mutilante dans le seul but de faire rentrer dans une case "fille" ou "garçon" des enfants sans leur consentement. - L'interdiction des interventions des organisations de/pour les personnes trans en milieu scolaire. Ces interventions sont essentielles pour sensibiliser les élèves contre les LGBTphobies et le sexisme, elles permettent de lutter contre les préjugés et les discriminations.

- La mise en place d'une "stratégie nationale de soutien à la pédopsychiatrie", imposant une pathologisation des transidentités. Sans le dire, ce projet de loi permettrais de mettre en place des thérapies de conversion organisées directement par l'État. Les thérapies de conversion sont interdites depuis 2022 en France, c'est la principale arme de la psychiatrie pour rappeler à l'ordre toutes les personnes digressant à l'ordre morale, les personnes queer, les personnes qui témoignent de VSS, etc. - L'interdiction des transitions sociales en milieu scolaire, c'est à dire l'interdiction d'utiliser le prénom et les pronoms choisis par l'élève. Ce qui peut engendrer encore plus de violences et de harcèlements pour l'élève déjà marginalisé par sa situation. En gros, toujours plus de violence et d'isolement pour une population déjà énormément vulnérabilisée.

Celà avec comme base les mêmes arguments homophobes des années 70' ou de la manif pour tous : protection des enfants, déviances sexuelles et menace civilisationnel, comme pour justifier chaque attaque d'extrême droite. (comme le rappelle Tal Madesta @tal.madesta) Faut il rappeler que ce sont justement ces transitions qui bien souvent sauvent des vies ? Faut il rappeler que cette proposition de loi se base sur des lobby transphobes et des discours d'extrême droite?

Les droits des personnes trans doivent être inscrits dans la lutte contre l'extrême droite !

Comme l'a très bien dit Arya Meroni (@arya.meroni) ce sont les mêmes qui justifient le massacre à Gaza, au nom de l'amour et des libertés sexuelles, qui demain traqueront les personnes trans, au nom de leur haine et de leur ordre moral. Car dans ce projet suprémaciste blanc il n'y a aucune place pour ce qui transgresse et si aujourd'hui ce sont les personnes trans qui sont ciblées, demain se seront toutes les autres. Seul la solidarité permettra notre survie.

Face à cette offensive, pour construire la riposte, on a besoin de faire front, de faire collectif, de créer des espaces de solidarité, de tisser des alliances nouvelles. Parce que comme il y a dix ans avec le mariage pour tous, ce sera une lutte dure où des identités seront débattues voir niées publiquement.

Comme il y a dix ans on peut la gagner !

Il est important de donner de la visibilité aux discours des personnes concernées qui font face à de réelles censures. Lexie (@aggressively_trans) s'est vu annuler sa venu par un collectif féministe, on ne se plie pas aux fascistes par lâcheté ! Face à cette violence en tant que féministe cis, la moindre des choses c'est de faire rempart.

Partageons les cagnottes, renseignons nous, prenons le temps de démonter les rhétoriques transphobes où qu'elles soient, ne laissons pas de place à l'ambiguïté, gardons des positions fermes, donnons de la visibilité à la parole des personnes trans, créons des espaces militants où leurs/nos revendications puissent s'exprimer, donnons de la visibilité aux collectifs et initiatives trans autour de nous, ne laissons personne isolé•e, mobilisons nous !

Isolons les Terfs, pas nos adelphes !