Le cessez le feu à gaza : une victoire de la résistance

Après plus d’un an de guerre génocidaire, marqué par une violence historique faite de massacres, de bombardements, de famine, d’épidémie et de déportations ; ce mercredi 15 janvier, un accord de cessez-le-feu a enfin été signé.

À Gaza, partout en Palestine et dans le monde, l'anononce du cessez-le-feu a été célébrée et reçue comme un soulagement pour les Palestiniens et leurs alliés.

Cet accord entre l’occupant et la resistance est un compromis qui garantit l’essentiel des revendications de la résistance.

Il prévoit un cessez-le-feu en plusieurs étapes, un redéploiement de l’armée coloniale à l’extérieur des zones les plus densément peuplées de la bande de Gaza et la libération de plus de 1000 prisonniers palestiniens.

 

Cet accord célébré jeudi dans les rues de Gaza et du monde entier est une victoire de la résistance palestinienne remportée au prix du deuil et de l’exil .

C’est précisément pour être à la hauteur des sacrifices faits qu’il faut célébrer cette victoire et ne pas se la laisser voler en la minimisant ou la niant.

Cet accord est la preuve de la mise en échec d’Israël face à la résilience du peuple palestinien et du courage de sa résistance héroïque. Malgré le soutien inébranlable de l’Occident à l’entité sioniste, celle-ci reste incapable d’obtenir ses prétentions et de remplir ses objectifs initiaux.

Israël, qui s’était promis d’anéantir la résistance palestinienne, n’est pas parvenu à bout de la détermination, de la dignité, de la combativité, et du courage du peuple palestinien, se retrouvant alors contraint de négocier avec un interlocuteur dont il avait la prétention arrogante de détruire et qu’il dépeignait comme étant une autorité illégitime.

Cet accord est une victoire, car il est le résultat d’un peuple qui continue à se battre et à combattre, et qui, malgré l’asymétrie des moyens économiques et techniques, ne capitule pas et réussit à déjouer les pronostics.

Mais avant tout, cet accord est une victoire, car il est un soulagement et porteur d’espoir pour les familles gazaouies qui vivent depuis 16 mois dans l’horreur quotidienne des bombardements, pour les prisonniers libérésqui ont vécu la violence des prisons coloniales et pour leurs familles

 

Pour autant, s'il est important de célébrer et de fêter toutes les victoires obtenues face au pouvoir colonial, surtout quand comme celles-ci, elles ont été payées au prix du sang, de la chair et des larmes du peuple palestinien, il est également important de rappeler que le combat n'est pas fini.

Tout d’abord, parce que l’on sait que durant l'année génocidaire que l’on vient de vivre, Israël a brillé par son impunité et son mépris du droit international : on l’a vu, au cours de l’histoire du sionisme, Israël n’a pas hésité à rompre de tels accords et l’actualité au Liban nous le prouve encore une fois.

Il nous faut donc rester vigilants quant à l’effectivité du cessez-le-feu et se tenir prêts à dénoncer tout possible manquement à cet accord.

Ensuite, la lutte pour une Palestine libre continue, car malgré le cessez-le-feu, la colonisation, l’apartheid et l’état de siège perdurent.

La Palestine ne cessera pas de saigner sans la fin de l'occupation. C’est pourquoi cet accord n’est qu’une étape franchie vers le chemin de la libération.

Il nous faut donc continuer à porter des mots d’ordre de lutte anticoloniale partout au-delà des frontières, à faire entendre les voix palestiniennes, à poursuivre les actions et campagnes de boycott, et à organiser la solidarité face aux répressions de l’État français à l’égard de nos camarades de lutte qui portent des voix pour la justice.

 

Notre lutte pour la justice est encore longue et ne cessera qu’à la libération !

Gloire aux martyrs et Tahia Falestine !


Publié le : 17 janvier 2025 15:09
Urgence Palestine